Aloïse (1974) |
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Réalisatrice : Liliane
de Kermadec Fiche technique: ici CASTING
SYNOPSIS A la fin du siècle dernier, Aloïse est née en Suisse.
C'est une enfant sans mère, profondément attachée à son père, qui grandit
entre ses frères et soeurs dans une famille modeste. On sent en elle de
grandes aspirations, surtout artistiques. La musique et le chant d'abord
l'intéressent. Mais, comme possibilité de s'exprimer, il n'y a, au début, que
la messe. Un jour, elle a un mouvement d'orgueil. Elle regrette que des voix
médiocres couvrent la sienne dans l'église. Rien d'autre que l'art ne la
passionne. Elle s'imagine cantatrice. Elle refuse un fiancé, jeune homme bon
et aimable qui aurait pu la rendre heureuse. Comme il lui faut bien
travailler, on la retrouve à Postdam, gouvernante de trois petites filles du
chapelain de l'empereur Guillaume II. Quand la déclaration de guerre
survient, on lui dit qu'il faut qu'elle quitte l'Allemagne. Elle commence à
s'exalter. Elle crie son incompréhension de la guerre, de tout ce qui se
passe. Rentrée en Suisse, elle monologue dans les rues, jette ses meubles par
la fenêtre. Bientôt, il
faut l'interner. Une longue existence de réclusion s'ouvre pour elle. Elle se met à écrire, s'enfermant fréquemment dans
les toilettes. Son délire, que nous appelons peut-être ainsi parce que nous
ne le comprenons pas, s'exprime ensuite par la peinture sur de grands
rouleaux de papiers collés. Des experts s'intéressent à ses oeuvres. On les expose, et on les loue. Très âgée, Aloïse visite la galerie et fait des commentaires,
parfois très critiques, sur ses anciennes toiles. Puis elle meurt, n'ayant
jamais quitté l'asile, laissant à la postérité le souvenir d'un être exigeant
et mystérieusement créateur. |