Documenteur (1981) |
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Réalisatrice : Agnès
Varda Fiche technique: ici CASTING
SYNOPSIS Los Angeles. Dans les rues, devant les
"murals" qui les représentent, les visages sont graves, gais,
avenants, sombres, joviaux, souffrants. Pas besoin d'aller voir ce que les
passants ont dans les tripes; leurs visages parlent et Emilie les écoutent.
Son visage à elle, il est triste. Tom et Emilie se sont séparés. De leur
union, elle conserve le souvenir du corps nu de Tom et de leurs étreintes:
Martin, un garçon d'une dizaine d'années... Et, depuis, une douleur
indicible: "La perte d'un homme, c'est l'exil au milieu des
hommes." Emilie est française et secrétaire d'une cinéaste qui
l'abandonne souvent dans sa villa vide. Seule, face à la mer et à la plage
que l'on nettoie et re-nettoie, Emilie tape, tape, tape... Là, elle n'est pas
chez elle. Depuis sa séparation d'avec Tom, il n'y a plus de chez elle:
escale sur escale chez des "amis" qu'elle gêne. Trouver une nouvelle maison. En fait, deux pièces dans
un groupe de bungalows. Martin ne dormira plus avec sa mère:
tristesse. Le soir, les couples rentrent chez eux, Emilie rentre seule pour
attendre Martin qui ne lui pardonne pas un retard. Parfois surgit une
ancienne amie: "C'est pas vrai, vous vous
entendiez si bien." Ou une nouvelle, pour une heure, pour un jour...
Sinon, la solitude et les heures de liberté pour jouer avec Martin, nettoyer
une table, un canapé, récupérés au milieu des ordures. Un jour, pourtant, des
preneurs de son, venus enregistrer la cinéaste absente, apportent un peu
d'air frais: Emilie lira le texte à sa place.
Superbe, jugeront les trois hommes. D'hommes, sinon, il n'y en a plus dans la
vie d'Emilie. Hormis Martin, qui commence à l'interroger sur la disparition
de son père, ou tel dragueur fermement éconduit. Promenade de dimanche
maussade, sur la plage: une femme étendue nue sur le
sable. Martin a tout compris; il a vu son visage; il
est mort. Emilie l'attire plus loin. |