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La légende du Saint Buveur (1988)

(La leggenda del santo bevitore)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

legende

 

Réalisateur : Ermanno Olmi

 

Fiche technique: ici

 

CASTING

 

Rutger Hauer

Andreas Kartak

Anthony Quayle

Le gentleman

Sandrine Dumas

Gaby

Dominique Pinon

Woitech

Sophie Segalen

Karoline

Jean-Maurice Chanet

Daniel Kanjak

Dalila Belatreche

Thérèse

 

 

 

SYNOPSIS

 

 

 Se couvrant de journaux pour se protéger du froid de la nuit, un jeune sans-abri vit sous les ponts de Paris : il s'agit d'Andreas Kartak, un ancien mineur expulsé d'un pays d'Europe centrale pour un acte de sang, qui se débrouille avec emplois précaires et bouteilles de vin. Un jour, un distingué monsieur lui offre deux cents francs : Andréas a faim et comme l'autre, selon ses dires, a une grosse dette envers sainte Thérèse de Lisieux, on lui demande avec insistance de l'aider à la payer. Le jeune homme rendra la somme à l'église Santa Maria de Batignolles, où se trouve une statuette de Thérèse. Andreas est un homme clair et honnête et il veille scrupuleusement à tenir son engagement. Mais une série de circonstances et d'événements l'obligent à reporter plusieurs fois le rendez-vous. D'ailleurs, l'argent lui vient parfois curieusement de divers endroits (et même de manière fortuite) : un tailleur, rencontré dans un café et qui doit déménager, lui propose deux jours de travail, lui fait confiance et lui donne d'avance la moitié du montant convenu ; un compatriote, ami de jeunesse, aujourd'hui boxeur renommé et riche, l'habille de la tête aux pieds et paie son logement. Il y a aussi mille francs dans un portefeuille trouvé par un flic sur le bitume et remis au SDF blond, considéré comme le propriétaire légitime. Andreas va alors rencontrer la femme pour laquelle, jaloux, il avait tué son collègue de travail à la mine. Par la suite il aura l'occasion de rencontrer une très jeune danseuse qui dort dans son hôtel : une évasion joyeuse (mais elle lui vole tout l'argent). Et, encore une fois, alors qu'il se trouve déjà dans la nef de l'église des Batignolles, Andreas remet généreusement les deux cents francs entre les mains d'un bizarre ami des temps perdus, un ivrogne comme lui, qui se déclare dans un état du besoin. Malgré tout cela, l’exilé est conscient qu’il ne manquera pas à son devoir. Il continue de boire dans les bistrots où tout le monde le connaît désormais et dans son ivresse il retrouve sa patrie, ses vieux parents, cette femme qu'il aimait, mille visages plus ou moins connus et qui lui sont toujours chers. C'est comme s'il disait au revoir à tout et à tout le monde. Il semble aussi apercevoir une petite fille inconnue aux yeux noirs très doux, qui lui était apparue un jour sous un pont dans une autre vision, toute habillée : elle s'appelle Teresa. Le matin du dernier dimanche, la petite fille entre effectivement dans le café devant l'église des Batignolles, pour attendre ses parents. Andreas, désormais saturé de vin et au terme de ses expériences de vie, lui offre, étonné, les deux cents francs de sa dette envers le Saint. Puis il glisse jusqu'au sol. Il mourra dans la sacristie de l'Église, fidèle - avec un retard compréhensible (sa fragilité d'homme) - à ce rendez-vous que le gentilhomme inconnu - lui faisant confiance - lui avait fixé avec Thérèse de Lisieux.